L’accélération du réchauffement climatique et de ses effets met en exergue la nécessité pour toutes les organisations de revoir leurs modèles de fonctionnement. Le tourisme doit effectuer des transformations de fond pour être plus résilient aux plans technique, économique et sanitaire. Cette résilience passe par une consommation maitrisée des flux et par une utilisation optimisée des ressources locales pour limiter sa vulnérabilité aux crises extérieures. Le secteur touristique intègre encore peu la logique de l’économie circulaire dans ses activités.
L’écologie touristique territoriale (ETT) est un concept nouveau, qui consiste à faire coopérer les acteurs du tourisme pour massifier l’économie circulaire le long de la chaîne de valeur touristique. Inspiré de l’écologie industrielle territoriale, l’ETT vise, par la coopération, à optimiser les ressources sur un espace touristique donné, qu’il s’agisse d’énergies, d’eau, de matières, de déchets mais aussi d’équipements et d’expertises, de connaissance et de moyens humains.
Pour être considéré comme de l’ETT, un projet doit correspondre à une mise en commun de ressources, services ou matières entre plusieurs acteurs du territoire ou d’une filière. Cette mise en commun permet de limiter les impacts environnementaux, d’améliorer la compétitivité économique et l’attractivité des territoires et d’impliquer des acteurs de la chaîne de valeur du tourisme.
L’ETT met en œuvre des démarches opérationnelles qui peuvent déboucher sur trois catégories d’actions (qui peuvent être cumulatives) :
- synergies de substitution de ressources,
- synergies de mutualisation de ressources ou de services,
- activités innovantes.